Raid Cyclisme Hendaye-Cerbere

Comme l'escargot qui porte sa coquille, la mienne sera notre Berlingo aménagé d'un lit douillé, pour passer des nuits  de récupération au fil des cols Pyrénéens, quoique....!!

La préparation de ce raid a été rapide. Je recommence la pratique chaque année à la même période soit fin Avril, début Mai au sein  d'un club cycliste proche de Pau. Je pédale aussi avec mon coach et accompagnatrice ..!!! logisticienne..!!!

Pour m'affûter les cannes et surtout le gosier, avec une partie de mon club, nous sommes allés participer aux 4 jours de l'Ardéchoise courant Juin. Nous avons eu la bonne surprise d'avoir tous les jours du soleil et surtout de voir les 8000 bénévoles super accueillants..!!! Tout est décoré au passage de chaque village et obligation de s’arrêter goûter les spécialités régionales.... crème de marron de l'Ardèche... Fromages...cerises...bière à la châtaine... etc...!!!

Pour finaliser mon entrainement, et perdre les kilos accumulés lors de la 1 ère phase d'entrainement, le 27 Juin, je suis allé participer à l'Ariégeoise... Cyclosportive très connue pour ses dénivelés importants.... Enfin.. j'ai roulé sur la montagnole ... la moyenne, qui totalise 2770 m pour 115 kms. Bien entendu les ravitaillements étaient moins garnis... pas de saucisson ou bière à la chataigne...!!! Je ne me suis donc pas arrété en chemin et, terminé au milieu du peloton des 3 000 coureurs...!!!

Après une chaude journée passée à bordeaux, nous sommes arrivés à Hendaye, Bistrot en face de la gare, pour la première bière du séjour. ....pointage au guichet de la gare où la préposée a gentiment tamponné la feuille de route.

Pour faire redescendre la température corporelle accumulée par ce "hot" trajet et les quelques degrés de la bière, un petit plouf dans les vagues basques et une douche, bien plus froide que l'océan, nous ont requinqués pour partir à la recherche du bivouac pour poser la coquille...pas la saint jacques, mais notre berlingo, pas le bonbon, mais la voiture.

Eureka, un site première classe, sur la corniche entre Hendaye et St Jean de Luz (mais le lieu exact restera secret), avec vu imprenable de l'océan et d'un magnifique couché de soleil.
On passera sur les détails de la nuit....la voiture était, je vous rassure, au petit matin, sur ses 4 roues.

7h59 réveil face à l'océan,  légèrement couvert, mais douceur.

Nous voilà partis pour l'ascension des 5 cols et des 190kms jusqu'à Laruns.

Pointage à Espelette et à Larau. Picnic au col de Burdincurucheta, où un cheval m'a tenu tête et m'a obligé à le courser pour qu'il me rende  ma chaussure qu'il m'avait volée parce ce que je ne lui partageais pas mon sandwich.

Un brouillard épais est venu perturber la partie sur tous les cols. Dommage la vue est si belle habituellement !

17h30, enfin au pied du dernier col, à Escot pour les connaisseurs, départ de l'ascension du Marie Blanque. A cette heure, plus de spectateur pour m'applaudir, mais des taons et leurs piquouses légales, histoire de vous faire avancer plus vite, en ont eu pour leur grade , non pas par des coups de tatanes vissées aux pédales depuis 8h du matin, mais par quelques bonnes vieilles claques...ah mais !

18h25 Descente vers le plateau du Bénou, dans une belle nature où se côtoie divers animaux, dont chevaux, vaches et camping cars...

Repos sur Gourette et repas très diététique au Schuss, 2ème et 3ème bière du séjour,  champagne, foie gras, magret, arrosé d'un petit bordeaux, enfin tarte aux myrtilles, fallait reprendre des forces laissées dans la bataille de la journée.

9h Réveil dans le brouillard, mais ce n'est pas grave, on connait la route vers l'Aubisque. Pointage sous un épais nuage, bien humide, descente vers le Soulor sans plus de visibilité et montée vers le Tourmalet, toujours dans la purée de pois. Quelques photos prisent lors de sorties précédentes vous feront découvrir les beaux paysages mythiques du passage du Tour de France et ses anecdotes. 

Dans le col de l'Aubisque, la plaque de VIM Van Est, lieu où il a sauté dans le ravin alors qu'il était maillot jaune, soigné d'un coup de gnôle, mais ne pourra repartir. Voir la vidéo :

18 Juillet 1951: 13 ème étape Dax - Tarbes: Chute du maillot jaune Wim Van Est

Au Tourmalet, dans la descente vers la Mongie, le mémorial de  Eugène Chritophe, tour 1913, alors maillot jaune, qui cassa sa fourche et marcha plus de 10kms pour aller la réparer dans une forge de Sainte Marie de Campan. Sera, malgré tous ses efforts, disqualifié. voir la vidéo :

1913, Eugène Christophe casse sa fourche dans la descente du col du Tourmalet. Il avait alors 18 min d'avance.

Sur le plateau de Payolle, au milieu des vaches, jouant de la cloche en ré mineur ou peut être majeur, au bord de la rivière qui va nous bercer toute la nuit, 22h43 extinction des feux.